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Enfin la vérité

Enfin la  vérité

Ma tante me fit entrer un peu agacée, mais la politesse ou la curiosité ont fait le nécessaire. Une fois assise dans le canapé et après quelques banalités  d’usages dans le style :  alors ce voyage de noces s’est bien passé bla bla  bla..        

Je n’ai pas attendu très longtemps pour me jeter à l’eau. Entre temps mon oncle était rentré dans le salon l’œil inquiet me sembla- til.

Et bien voila, je voudrais connaitre mes origines, ma mère et mon père biologique, vous devez être au courant j’en suis certaine. Je me souviens encore comme si c’était hier d’avoir prononcé cette phrase à toute vitesse. Un silence qui me parut interminable s’était installé dans la pièce. Mon oncle était devenu livide et ma tante avait baissé la tête comme pour réfléchir à ce qu’elle venait d’entendre.

<!--      Ta mère est au courant que tu es là me dit-elle d’un ton sévère ?

<!--    Non tantine et tu devrais comprendre pourquoi.

<!--  Je ne lui ai jamais parlé de ce que j’avais découvert et gardé secret depuis si longtemps. Je sais maintenant que ma mère biologique ce n’est pas elle mais je veux savoir la vérité, j’en ai besoin. S’il -te -plait tantine je suis assez adulte maintenant pour comprendre. 

J’ai imploré ma tante et en questionnant du regard mon oncle qui n’avait  dit aucun mot , je lui dit :

 -Tonton je t’en prie je veux savoir la vérité.

Ils se sont regardés un instant  comme pour se consulter ne sachant que faire, mais il avaient bien compris que je ne repartirais pas sans avoir obtenu des explications. Il parait que j’ai un visage très expressif et ce jour là mon visage buté et grave à du faire pencher la balance.

Quelques minutes se sont écoulées avant que ma tante ne prenne la parole.

Écoute me dit-elle, cela ne te servira à rien de savoir  d’où tu viens, tu risques d’être déçue et il ne vaut mieux pas savoir.

Elle en avait trop dit ou pas assez.

C’est à moi d’en juger, je commençais à m’énerver ils savaient et ils venaient de l’avouer et ne voulaient rien me dire.

J’insistais, et finalement mon oncle a  commencé à parler.

Alors voilà :  tes parents voulaient avoir un garçon mais ils n’ont pas réussis à avoir d’enfants. La seule solution pour eux c’était d’en adopter un, ils ont mis longtemps avant de pouvoir adopter en passant par la Ddass.

C’est vrai je les ais aidés dans leurs démarches. Mais tu sais s’il ne t’ont rien dits c’est que ton père avait peur que  tu ne les abandonne pour repartir chez ta mère biologique, c’est pour cela qu’ils ne t’ont rien avoués. Ma  tante pris le relais en me disant que ma mère était italienne et que c’était une femme de mauvaise vie, que j’avais d’autres frères et sœurs et qu’l ne valait mieux pas la retrouver.

Et mon père qui est t’il ? On ne sait pas  s’il était  Allemand ou Américain, c’était une rencontre furtive.

Je demandais pourquoi ma mère  ne m’avait pas gardé, mon oncle répondit que son mari (le mari de ma mère)à l’époque était prisonnier et lorsque il est rentré après sa libération il n’a pas voulu de toi car il savait  que cet enfant n’était pas le sien. Tu as donc été déposé à  la Ddass en vue de ton adoption. Mais de toute façon  tes prénoms ont étés changés et tu ne retrouveras  rien à l’état civil, on a fait le nécessaire.

Le couperet était tombé ils avaient fait tout effacer pour que je ne puisse remonter à mes origines . Ma tante repris la parole presque soulagée, et me dit :Tes parents t’aiment et crois moi tu as été plus heureuse qu’avec ta propre mère, ne cherche pas à leur faire de la peine ne dit rien, et continue ta vie, tu es heureuse  tu es mariée, tu auras des enfants ne remue pas le passé !

Je sentais que je n’en apprendrais pas plus, un silence de plomb me fit comprendre qu’il était temps que je rentre chez moi.

Le chemin du retour me parut très long des questions se bousculaient dans ma tête, j’ai eu de la chance ce jour là de ne pas voir d’accidents car mon esprit était ailleurs que sur la route.