Puis une fois en mer on se prépare moralement car la route est longue avant de rejoindre les Antilles et La Martinique pour la plus part, cela ne dure que peu de temps pris par les occupations de la navigation.
Les alizés étaient enfin là, Th mis le cap sur les Antilles et vogue la galère.
Nous étions en relation radio avec un « routeur » (personne à terre qui suit votre route et vous donne des précisions météos par avance). C’était un ancien marin qui avait fait le trajet plusieurs fois et connaissait bien le lieu et les caprices de la météo Il nous prévenait quand un mauvais temps allait arriver sur nous. Comme ça nous avions le temps de nous préparer pour parer au grain. Une chance de l’avoir croisé sur le fréquences de la radio maritime, sacré Daniel il nous a bien aidé et nous nous sentions un peu moins seul. Tous les matins à une heure précise nous avions la météo détaillée, quelques nouvelles et même un jour un certain 21Janvier j’ai eu droit à un « Joyeux anniversaire » croyez moi quand on est seul au milieu de cet immense océan cela fait du bien au moral.
Rien de particulier sur ce long trajet, personne en vue, que de l’eau, des vagues de cinq ou six mètres, du gros temps une fois à nous obliger à nous enfermer dans le carré tellement il pleuvait et où les vagues remplissaient d’eau de mer le Cockpit. Th avait calé la barre pour garder le bon cap et était renté s’abriter à l’intérieur. Les instruments de mesure sur la table à carte comme le radar le G P S le compas, le renseignait suffisamment sans être mouillé comme uns soupe. Nous avons passés ces trois jours enfermés dans le bateau à lire, puis le beau temps est revenu.
Je me souviens d’un moment un jour moi à la barre pendant que Th dormait un peu j’avais mis le baladeur avec le casque sur les oreilles, j’écoutais Johnny avec son plus bel album « sang pour sang » et je chantais à tue- tête « Vivre pour le meilleur…. » En plein océan perdu au milieu de nulle part sans personne pour vous secourir seulement de l’eau à perte de vue, le bruit des vagues et des voiles qui claquent le bateau qui gîte tellement les voiles étaient gonflées.
Le bonheur à l’état pur !
- 27 Jours sans voir la terre. Cela me rappelle une chanson « cargo de nuit ».
Une belle pêche une Dorade Coryphène* On en a mangé pendant plusieurs jours.
En tout et pour tout nous n’avons croisé qu’un seul cargo au loin entre deux creux de vagues de sept à huit mètres (je sais je suis de Marseille mais là c’était vrai). Durant tout ce trajet je ne me suis jamais ennuyée, les journées passaient vite entre la pêche,
la lecture, les repas et regarder la mer et les vagues au loin, les nuages aussi qui changent au gré des vents. Ce qui fait que lorsque un matin nous avons aperçus des dauphins nous savions que la terre n’était pas loin car en plein océan nous n’en avons jamais aperçu. Un cachalot une fois seulement.
Nous nous rapprochions de notre destination mais nous avons changé de cap pour arriver plutôt à Pointe A pitre car j’avais ma meilleure amie qui habitait là-bas. C’est vrai que l’on s’allongeait de quelques miles mais qu’importe nous n’étions pas pressés d’arriver.
Je dormais bien cette nuit là quand Thomas sur le matin est venu me réveiller
Terre !
La Désirade s’étirait sur notre tribord les cocotiers bordants les plages se rapprochaient de nous on arrivait au port nous retrouvions la civilisation en arrivant au terme de Dix mille miles…
Nous arrivions après vingt sept jours en mer sans escale.. On sentait l’odeur de la terre, de l’humus, curieuse sensation que j’ai encore en mémoire.
Nous aurions dus être heureux d’avoir réussi, mais un sentiment étrange nous avait envahi, voila c’était déjà fini !
On l’avait fait. Ce rêve venait de se réaliser sans encombres avec de beaux et inoubliables souvenirs.
Entrée du port de Pointe à Pitre
Nos repas de poissons
*La dorade coryphène
Le coryphène, ou mahi-mahi, est une espèce de poisson que l'on peut trouver dans les régions tropicales et subtropicales de tous les océans, et occasionnellement en mer Méditerranée. C'est un prédateur puissant, prisé dans la pêche au gros
Le coryphène peut mesurer plus de 2 m de long et peser jusqu'à 45 kg2.
Ce poisson très rapide peut atteindre des vitesses dépassant les 50 nœuds (50 nœuds = 92,6 km/h). Cette espèce présente un dimorphisme sexuel : le mâle possède une bosse sur le front, donnant une forme carrée à sa tête, alors que la femelle a une tête ronde, et un corps plus fin et plus petit que le mâle qui l'accompagne : ces poissons vivent en effet souvent en couple.
La coloration est généralement très vive et composée de différentes couleurs, le plus souvent bleu-vert métallisé avec des bandes dorées sur le dessous. Le Coryphène est parfois nommé Poisson caméléon en raison de ses facultés à changer radicalement de couleur, à quelques minutes d'intervalle. Le corps peut passer du jaune brun au bleu, puis blanc, laissant apparaître de grosses pigmentations rouges, bleues, noires... Les nageoires sont également très colorées, bleu à bleu vert pour la dorsale, jaune ou bleu à bleu vert .
Ces couleurs s'atténuent très vites quand on les sort de l'eau.
Les poissons volants
Immangeables car trop d'écailles
Les Exocoetidae ou exocet, appelé usuellement poissons volants sont une famille de poissons marins comprenant 70 espèces regroupées dans 7 à 9 genres. L'exocet est un poisson des mers chaudes, dénommé poisson volant parce que ses nageoires pectorales, très développées, lui permettent de sauter hors de l'eau et de planer quelques instants. En général ils volent au dessus de l’eau pour échapper aux prédateurs
Commentaires
Bonjour,
merci de tout ce texte d'infos sur ta vie en eau, sur les poissons et ce voyage vers les Antilles
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Nous voici arrivés à vendredi
Et je passe sur vos blogs les amis
Pour souhaiter ici et là à chacun
Un bon weekend de soleil, tout plein